Non, je n'empiète pas sur le domaine des barbus. Ils parlent des versets du Coran et dictent aux crédules leur vision de ce qui est bien, de ce qui est mal et du comportement qu’ils doivent adopter pour que ça arrange leurs affaires. Surtout quand ils leur demandent de voter pour eux. 
Je veux réellement aider mon pays et mon peuple et ne plus faire semblant de le faire pour me donner une belle image dans les pays étrangers. Le SIDA est en train de tuer notre jeunesse. La drogue est aussi un fléau qui prend des proportions inquiétantes. Le Sénégal ne pourra sortir de la pauvreté que si les enfants peuvent apprendre un métier à l’école. Nous devons protéger et éduquer notre jeunesse car ce sont eux qui construiront le Sénégal de demain. Beaucoup d’enfants au Sénégal sont victimes de violences sexuelles traumatisantes et peu en parle, dont ce crétin qui a fait cette fausse interview. 
C’était une initiative absurde. Pourquoi remettre sur le tapis cette veille histoire d'esclavage alors que l’occident reconnaît le crime sans déni? Si l’esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie, cette pratique continue d’y exister. Aujourd’hui, des noirs sont esclaves dans ce pays frontalier du Sénégal et moi j’ai fais le mariole dans un film qui parle de la traite triangulaire qui n’existe plus depuis 150 ans. Je ne serai plus complice de ce procédé qui consiste à dresser les noirs contre les blancs en jouant avec le spectre de la haine raciale. Des africains sont esclaves aujourd’hui à quelques heures en voiture de ma villa de milliardaire et ce sont ces crimes actuels qu’il est utile de dénoncer. 
Si bien sûr. En ce moment je lis Nietzsche et d’autres ouvrages philosophiques majeurs qui n’ont jamais été traduits en Arabe. Je m’interroge sur le fait que beaucoup de religieux ordonnent aux pauvres croyants de travailler et de donner leur argent alors qu'eux-mêmes ne travaillent pas et qu’ils sont largement hors du besoin dans leur limousine 8 cylindres. 
Beaucoup d’artistes cirent les pompes de personnalités politiques ou religieuses dans leurs chansons pour recevoir d'eux de l’argent détourné. Ce sont des hypocrites qui disent ce qu'ils ne pensent pas et qui ne disent pas ce qu'ils pensent. Ils trompent leur public qui ne les aimerait pas autant si il savait ce qu'ils font en privé. 
J’en ai marre de voir à la télévision des faux-culs donneurs de leçons en tenue traditionnelle qui se présentent comme des personnes pieuses et morales alors que se ne sont que des frimeurs qui passent leur temps à forniquer et à flamber. Je crois que les toubabs les appellent "les têtes de nœuds qui se foutent de la gueule de tout le monde". 
A l'opposé, je choisi mes amis et j’ai décidé de ne plus fréquenter les raclures qui bradent le patrimoine public pour s’en mettre plein les poches alors que cela a des conséquences catastrophiques comme les hôpitaux qui ne soignent plus rien ou la fermeture des écoles de la libre pensée. Mais parmi les puissants, beaucoup s’en foutent car, quand ils sont malades, ils vont se faire soigner en secret à Créteil. 
On ne choisit pas ses parents. De cette manœuvre, Il ne sortira jamais rien de concret pour les gens qui souffrent. 
Oui, c’était vraiment très con de donner le mauvais exemple de prendre une pirogue depuis Dakar pour débarquer sur les quais de la Seine à Paris : 6000 sénégalais sont morts en mer en 2006 en voulant fuir la misère d’un pays qui n’a pourtant pas connu de catastrophe naturelle et dont les Wade sont parmi les dirigeants depuis 2000. C'est plus que la catastrophe du Joola et pourtant peu de gens en parle. Comme si certains dirigeants de la république auraient intérêt à exterminer une jeunesse désespérée dans le but qu'ils ne soient pas renversés par une révolte populaire. 
Ze king of mbalax va beaucoup mieux: au lieu de m’occuper de musique, je passais mon temps à faire de l’argent, de l’argent et de l'humanitaire à 2 francs. Egoïste, je voulais la gloire pour moi seul. Pour être le numéro 1, j’ai exploité mes musiciens et fait du mal à mes amis. Mon ambition m'a fait devenir le monstre du mbalax. Je ne pouvais plus me regarder dans un miroir. Mais maintenant je comprends mes erreurs. 
